Miles Christi

J’anime des parties courtes de Miles Christi en conventions depuis quelques années maintenant. Je vais vous présenter ici le contexte de ces animations, faire un retour d’expérience et proposer des patchs/hacks.

Contexte :

Je fais jouer des parties courtes (2 heures) de Miles Christi pour lesquelles je propose des prétirés (vous pouvez les télécharger sur cette page).

Je limite mes tables à 3 PJ.

Je fais jouer MC en mode « Hollywood ». C’est-à-dire que je m’attache peu à la « vérité historique ». Je me repose principalement sur les clichés véhiculés par la pop culture.

À mes tables il n’y a pas besoin ni de connaissance historique, ni de connaissances religieuses.

Je focalise mes animations sur les choix moraux que propose MC par le biais des injonction paradoxales entre le devoir d’obéir aux vœux monastiques, aux vertus chevaleresques, aux commandements de la Règle tout en mettant en œuvre un RP en relations avec les humeurs des personnages.

Je ne fais pas jouer les prodiges, cela complexifie le jeu inutilement pour une partie de 2h et la durée de la partie ne permet pas l’accumulation de suffisamment de cartes pour les mettre en œuvre « by the book ».

Retour d’expérience :

Je focalise principalement cette pratique sur les choix moraux. Je questionne régulièrement les joueurs en fonction des humeurs de leurs personnages en m’inspirant des conseils de jeux pour Lady Blackbird. Je m’efforce de les obliger à arbitrer entre leurs humeurs et leurs obligations.

Or, je ne peux pas le faire quand les humeurs des personnages sont trop « alignées » avec les vœux, les vertus et la Règle.

C’est-à-dire qu’un personnage qui a pour humeur preux, ne peut pas voir émerger un conflit interne entre son humeur qui lui demande d’être un Preux et la vertu chevaleresque de prouesse. L’humeur et la vertu sont trop bien alignées. Il en va de même pour des humeurs tels que chaste, obéissant, loyal ou courtois.

On peut noter que des version « excessives » des vertus ou des vœux fonctionnent. Par exemple, une humeur « Téméraire » fonctionne bien car c’est une posture de prouesse excessive. C’est une humeur qui pousse le joueur à « en faire trop » ce qui est indéniablement source de dilemme.

L’autre approche est de nuancer le vœu ou la vertu. Par exemple, plutôt que d’utiliser l’humeur loyal, je vais privilégier la formulation « fidèle ». La nuance est subtile mais le fait d’être loyal renvoie plus à une notion de devoir presque au sens légal alors qu’être fidèle introduit une touche plus affective. 

Hacks/aide de jeu :

• Les prétirés que j’utilise.
• Les archétypes de réactions revus en remplaçant les humeurs « trop alignées » avec les vœux et les vertus.